L’interdiction de fabriquer et d’importer au Canada des produits de toilette contenant des microbilles de plastique est entrée en vigueur le 1er janvier 2018 et il s’agit là d’une grande victoire pour les défenseurs de l’environnement.

En juin 2016, le gouvernement a officiellement placé les microbilles de plastique sur la liste des substances toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, marquant ainsi le début de la fin pour ces microbilles extrêmement dommageables pour l’environnement.

Utilisées dans de nombreux produits de beauté comme les savons faciaux, les gels douche, les dentifrices, les vernis à ongles et les lotions pour le corps, ces minuscules billes de plastique étaient généralement utilisées comme exfoliant ou matériau de remplissage et, selon Radio-Canada, se retrouvaient fréquemment dans les cours d’eau.

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Lorsqu’on se nettoie le visage le matin par exemple, les microbilles sont évacuées par le drain et, trop minuscules pour être captées par les systèmes de traitement des eaux usées, elles se retrouvent dans les rivières, les lacs et les océans, selon Complex Canada (en anglais).

Selon une recherche de l’organisation Friends of Taputeranga Marine Reserve Trust en Nouvelle-Zélande (en anglais), des microbilles ont été trouvées dans de nombreux cours d’eau, où elles absorbent des polluants organiques persistants (POP).

Ces polluants organiques persistants ont des effets néfastes sur la santé des humains et sur l’environnement. Un pesticide comme le DDT, par exemple, est un de ces polluants organiques persistants selon l’Organisation mondiale de la Santé.

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Non seulement les organismes marins comme les poissons consomment ces microbilles, mais les humains peuvent en ingérer indirectement en mangeant ces poissons.

Selon le Globe and Mail (en anglais), la recherche a montré des concentrations de 1,1 million de microbilles par kilomètre carré dans le lac Ontario.

Selon Environnement Canada, les microbilles se retrouvaient également dans les produits de nettoyage, les cartouches d’imprimantes, les tissus imprimés et plusieurs autres produits.

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L’entrée en vigueur de cette interdiction au début de cette année constitue un nouveau pas pour bannir une autre substance toxique de nos cours d’eau.

Actuellement, les microbilles sont toujours autorisées dans les médicaments en vente libre et dans certains produits de santé naturelle, mais le gouvernement du Canada les bannira également de ces produits à compter du 1er juillet 2018.

Global Citizen mène diverses campagnes sur les enjeux environnementaux, car nous sommes convaincus qu’un environnement sain contribue à la santé des personnes. À vous de passer à l’action dès maintenant.

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Le Canada a officiellement banni les articles de toilette contenant des microbilles de plastique

Par Jackie Marchildon