Pourquoi les Global Citizens doivent s'en préoccuper
La pollution plastique est une menace planétaire urgente. Les Nations Unies appellent tous les pays à réduire la production de plastique et à veiller à ce que le plastique existant soit nettoyé et recyclé. Vous pouvez nous rejoindre pour passer à l'action sur cette question ici

Des microplastiques ont été découverts dans des échantillons de tissus provenant des placentas de quatre fœtus, selon une étude récente publiée dans la revue Environment International.

Les femmes enceintes mentionnées dans le rapport ont ensuite donné naissance à des bébés en bonne santé, mais la présence de microplastiques dans les fœtus en développement exige des recherches plus approfondies, selon les auteurs de l'étude. Les microplastiques peuvent provoquer des réactions inflammatoires et immunitaires dans les tissus humains, et sont souvent porteurs de substances toxiques qui peuvent s'infiltrer dans le sang.

« En raison du rôle crucial du placenta dans le développement du fœtus et de son rôle d'interface entre ce dernier et l'environnement extérieur, la présence de particules (plastiques) exogènes et potentiellement nocives est très préoccupante, ont écrit les chercheurs. Des études supplémentaires doivent être menées pour évaluer si la présence de [microplastiques] dans le placenta humain peut déclencher des réponses immunitaires ou peut conduire à la libération de contaminants toxiques, ce qui serait préjudiciable à la grossesse. »

Les chercheurs ont trouvé 12 microplastiques, mais n'ont examiné qu'environ 4 % des tissus du placenta des participantes, ce qui suggère que le nombre total de plastiques présents dans leur corps pourrait être beaucoup plus élevé. Les plastiques étaient teints de différentes couleurs, comme le rouge et le bleu, ce qui laisse penser qu'ils pourraient provenir d'emballages ou de fibres plastiques en tous genres, rapporte le Guardian.  

Cela concorderait avec la connaissance générale que nous avons des microplastiques. La plupart des formes de plastique, si on les laisse se décomposer dans l'environnement, finissent par se désintégrer en petits morceaux jusqu'à devenir minuscules au point d'être pratiquement invisibles à l'œil nu. 

Ces infimes particules de plastique envahissent alors la planète, portées par les courants d'air et d'eau. On les retrouve dans l'eau du robinet, l'eau en bouteille et le sel. Leur présence remonte aux montagnes les plus hautes et descend dans les fosses les plus profondes de l'océan, et on estime qu'il pourrait y avoir 125 billions de microplastiques dans l'océan à lui seul.

Elles ont même été trouvées dans l'air que vous respirez

La prévalence des microplastiques augmente chaque année. Plus de 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année et seulement 9 % d'entre elles sont recyclées.

La production de plastique devrait augmenter de 40 % au cours de la prochaine décennie en raison de l'industrie des combustibles fossiles. Le New York Times rapporte que ce secteur prévoit d'inonder l'Afrique, en particulier, de plastiques bon marché au cours des prochaines années. 

En raison d'une prise de conscience mondiale croissante, des efforts sont faits au niveau local, infranational, national et international pour mettre fin à la pollution causée par le plastique. Plus de 180 pays se sont engagés à réduire les déchets plastiques et à investir dans des infrastructures de recyclage viables. 

Cependant, la pandémie de COVID-19 a fait dérailler les progrès récents en provoquant une augmentation des déchets plastiques, notamment en raison de l'utilisation d'équipements médicaux.

Les impacts des microplastiques sur la santé humaine ne sont pas encore clairs, mais il n'est pas difficile de les discerner. Après tout, vous n'engloutiriez pas le sac plastique dans lequel vos chips sont emballées. Chez les animaux marins, la consommation de déchets plastiques a eu des conséquences dévastatrices. Des baleines, des tortues, des phoques et même du krill sont morts après avoir ingéré des déchets plastiques qu'ils ont confondus avec de la nourriture. 

Cette dernière étude suggère que les déchets plastiques peuvent désormais être transportés dans le corps humain dès le départ.

« C'est comme avoir un bébé cyborg : il n'est plus composé uniquement de cellules humaines, mais d'un mélange d'entités biologiques et inorganiques, a déclaré Antonio Ragusa, directeur de l'obstétrique et de la gynécologie à l'hôpital San Giovanni Calibita Fatebenefratelli de Rome, en charge de l'étude. Les mères étaient sous le choc. »

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Des chercheurs ont découvert des microplastiques dans le placenta

Par Joe McCarthy