(Note : certains liens du présent article sont en anglais seulement)

La presque totalité des foyers canadiens a accès à un programme de recyclage et 98 % d’entre eux participent à un tel programme, selon Statistique Canada.

Mais une autre statistique montre que les effets bénéfiques du recyclage ne sont pas si réels : le taux élevé de contamination des objets présents dans les bacs de recyclage.

Ce taux varie d’une région à l’autre, mais des villes comme Edmonton (qui a un taux de contamination de 24 %) et Toronto (26 %) y arrivent difficilement.

Une série d’affaires publiques de CBC intitulée Reduce, Reuse and Rethink examine la situation du recyclage au Canada, et le récent rapport publié par les responsables de la série montre non seulement que les Canadiens recyclent mal, mais aussi que cela coûte des millions de dollars au pays.

1. Vous mettez des déchets dans le bac bleu

Bien qu’ils ne le fassent pas intentionnellement, de nombreux Canada tentent de recycler… des déchets.

« C’est terrible, mais dans certains cas, près du tiers des matériaux présents dans le bac de recyclage ne devraient pas s’y retrouver », a affirmé à CBC Mark Badger, vice-président exécutif de Canada Fibers.

Avec 12 sites de récupération, Canada Fibers trie environ 60 % des matériaux présents dans la collecte sélective en Ontario.

Badger dit que des articles comme des poches de sang, des aiguilles, des animaux morts, des balles d’arme à feu et des répulsifs à ours se retrouvent dans les bacs. Tous ces objets sont dangereux et contaminés.

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Ces articles contaminés peuvent à leur tour contaminer les articles recyclables, diminuant considérablement leur valeur.

« Vous payez essentiellement double le coût de gestion des déchets », a indiqué à CBC Jim McKay, directeur général de la gestion des déchets solides à la ville de Toronto.

Toronto présente le plus haut taux de contamination d’objets recyclables au Canada, soit 26 %.

Chaque point de pourcentage de moins permettrait à la municipalité de réduire ses coûts de recyclage de 600 000 $ à un million de dollars par an, selon M. McKay.

Si le taux de contamination moyen atteignait 27 %, la ville de Toronto verrait ses coûts augmenter de 5 millions de dollars en vertu du contrat de la ville avec Canada Fibers, toujours selon CBC.

2. Vous ne rincez pas suffisamment ce que vous mettez dans le bac

De nombreux Canadiens rincent rapidement leurs contenants de tomate, de yogourt ou de fromage cottage et les jettent dans le bac de recyclage.

Mais même une toute petite quantité de sauce tomate, de yogourt ou de fromage cottage peut contaminer les autres objets présents dans le bac. Ainsi, un papier qui aurait absorbé une infime quantité de sauce tomate ne peut plus être recyclé.

Dès lors, les objets recyclés qui sont contaminés sont mis au rebut ou voient leur valeur diminuer considérablement, ce qui les rend plus difficiles à vendre pour couvrir les coûts des programmes de recyclage.

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La ville de St. John’s a un taux de contamination d’à peine 3 % alors qu’à Vancouver, le taux est de 4,6 %. Cela permet à ces villes de maintenir les coûts à un niveau acceptable, sans compter qu’elles peuvent obtenir un meilleur prix pour leurs matières recyclées.

Le conseiller municipal Ian Froude a souligné à CBC que St. John’s vend la presque totalité de ses matières recyclées au Canada même.

St. John’s et Vancouver n’acceptent pas certains matériaux comme le verre, la styromousse ou les sacs de plastique. Ces articles sont reconnus pour être des contaminants, ce qui permet de maintenir les taux de contamination bas.

3. Vous ignorez ce qui est recyclable dans votre ville

Le recyclage diffère d’une ville à l’autre au Canada. Ce qui est recyclable à Toronto ne l’est pas nécessairement à Vancouver.

Pour ajouter à la confusion, certains articles non recyclables semblent l’être, tout simplement parce qu’ils le sont à certains endroits.

Par exemple, M. McKay souligne que les couvercles noirs de contenant de café qui portent le symbole indiquant qu’ils sont recyclables ne sont pas autorisés dans les bacs de recyclage de Toronto.

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« Ces couvercles semblent recyclables et on l’indique même par le symbole, a souligné M. McKay à CBC. Pourtant, ils ne le sont pas. »

Selon CBC, le site de Canada Fibers à Toronto n’est pas en mesure d’identifier et de trier les plastiques de couleur noire.

Les directives imprécises peuvent créer de la confusion chez les citoyens, qui dans la plupart des cas, veulent simplement aider. Les gens sont parfois confus et ignorent comment disposer de certains objets (comme les couvercles de contenant de café) et cette confusion, aussi minime soit-elle, peut être très dispendieuse pour les villes.

Global Citizen portent des campagnes sur les objectifs de développement durable des Nations Unies, qui comprennent des mesures pour assainir les milieux terrestres et marins et vise à créer des villes propres. À vous de contribuer en cliquant ici.

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