Pourquoi les Global Citizens devraient s'en préoccuper
En Europe, les personnes vivant dans des camps de réfugiés vivent entassées, dans des conditions d’hygiène précaires et ont de plus grandes chances de contracter le coronavirus. . À mesure que la crise touche le monde entier, il est essentiel que personne ne soit laissé pour compte. Dans le cadre de notre campagne « Together At Home », nous demandons aux gouvernements de sauver des vies et de s’assurer que les réfugiés soient protégés. Joignez-vous à nous pour participer à cette action et pour en savoir plus, cliquez ici.

Alors que les gouvernements préconisent à leurs citoyens de respecter les distances de sécurité entre les personnes, de rester chez eux et de laver leurs mains régulièrement — des mesures cruciales pour contenir la pandémie de COVID-19 — beaucoup de personnes vulnérables auront des difficultés à les respecter, notamment les dizaines de milliers de personnes vivant dans des camps de réfugiés dans toute l’Europe.

Ces réfugiés vivent dans des zones surpeuplées, souvent dans des conditions précaires et ne sont pas en mesure de suivre les recommandations d’hygiène préconisées par les organismes de santé publique.

C’est une situation qui préoccupe extrêmement les organisations non-gouvernementales (ONG) et les travailleurs sociaux. Avec la confirmation au début du mois du premier cas de COVID-19 dans le camp de réfugiés de l’île Grecque de Lesbos, au sein de laquelle vivent des milliers de réfugiés arrivant en Europe, la crainte qu’une épidémie se propage dans les camps s’est accrue. 

Alors que partout la priorité est donnée à la lutte contre la propagation de la maladie, le nombre de volontaires capable d’aider dans les camps est à la baisse. Les organisations travaillant avec les réfugiés comme Médecins Sans Frontières (MSF) et le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (UNHCR) préviennent que les réfugiés risquent d’être oubliés et que des actions doivent être menées pour atténuer une catastrophe humanitaire imminente.

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Le 24 mars, la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du parlement européen a demandé l’évacuation de 42 000 personnes de l’île de Lesbos et des quatre autres îles Égéennes qui accueillent des réfugiés, selon le journal Le Figaro. Toutes les installations sur ces îles fonctionnent six fois au-delà de leur capacité.

La nécessité d’une évacuation a été décrite comme « une mesure préventive d’urgence… afin d’éviter plusieurs décès, » a déclaré la commission. 

Cette décision est soutenue par plusieurs citoyens en Europe, beaucoup d’entre eux ont mis des bougies à leurs fenêtres pour témoigner de leur solidarité avec les réfugiés.

Madame Chloe Haralambous est une activiste qui a passé les cinq dernières années à travailler avec des organisations qui viennent en aide aux réfugiés traversant l’Italie et la Grèce. Elle a lancé une pétition qui a déjà reçu plus de 200 000 signatures, demandant aux pouvoirs publics d’agir et d’améliorer la situation des réfugiés.

Vous pouvez vous joindre à l’action en signant la pétition #LeaveNoOneBehind (ne laissons personne pour compte) à travers notre campagne « Together At Home » contre le COVID-19, ici.

Mme Haralambous a déclaré à Global Citizen que sur l’île de Lesbos en Grèce, la situation a déjà atteint un point de crise et l’attitude des locaux envers les réfugiés s’est durcie.

« Il y a maintenant 20 000 réfugiés qui vivent dans une installation construite pour seulement 3 000 personnes », a-t-elle dit.

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« Il est évident que les personnes dans le camp ne peuvent pas respecter les distances de sécurité entre les personnes, a-t-elle ajouté. Elles ne peuvent pas non plus se laver les mains pendant 20 secondes de manière régulière, encore moins rester propres. Personne n’a été correctement au sec depuis des années, car ils vivent dans des tentes qui se sont enfoncées dans l’eau et il y a un robinet d’eau pour 1 300 personnes, personne n’a pris de douche depuis des mois ».

Mme Haralambous explique qu’une grande partie de l’inquiétude ne porte pas seulement sur la vitesse à laquelle la maladie pourrait se propager, mais aussi sur le fait que les systèmes de santé locaux des îles ne seront pas en mesure de faire face.

« Le reste de la population de Lesbos est âgée et est donc également à risque, mais il y a uniquement six respirateurs. Jusqu’à présent, ils ont fermé les camps, de sorte que les gens ne peuvent ni entrer ni sortir, et ils ont fermé le reste de l’île, parce qu’ils ne pourront pas faire grand-chose si la maladie se répand », a-t-elle dit.

Vous pouvez vous joindre au mouvement pour aider à protéger les réfugiés en Europe en passant à l’action à travers notre campagne « Together At Home » contre le COVID-19.

Nous demandons à la Commission européenne et aux gouvernements européens de veiller à ce que des mesures soient prises, comme l’évacuation des camps de réfugiés et la mise à disposition de logements sûrs pour les migrants ; l’accès aux soins médicaux pour les sans-abri, les réfugiés et tout le monde ; l’apport d’une aide humanitaire et financière aux pays les plus touchés, en particulier la Grèce ; et bien d’autres mesures encore.

Vous pouvez en découvrir plus sur notre campagne « Together At Home » et participer à l’action ici et vous pouvez en lire plus sur notre couverture de la pandémie COVID-19 ici.

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