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Le hijab pourrait bientôt être interdit dans certains emplois dans la province de Québec, au Canada.

Le nouveau gouvernement élu de la province, dirigé par le parti fédéraliste la Coalition Avenir Québec (CAQ), a récemment annoncé qu’il souhaitait interdire le port de symboles religieux par certains employés de l’État, dont les enseignants, selon Radio-Canada.

« C’est une partie de ce que je suis », a déclaré au Guardian Maha Kassef, enseignante au primaire au Québec. « S’ils me disent de l’enlever, je suppose qu’ils devront gérer eux-mêmes les petits fous dans la classe. Le système scolaire est déjà stressé. Pensez-vous que cela aidera les enfants à avoir une éducation de qualité ? »

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Le nouveau gouvernement, qui sera assermenté le 18 octobre, insiste qu’« une loi sur la laïcité est nécessaire pour préserver la culture et les divisions historiques entre le gouvernement et l’État québécois », souligne le rapport.

Alors que le projet de loi prévoira une période de transition afin de permettre aux employés concernés de s’ajuster, ces employés pourraient devoir « faire le choix de ne plus occuper leur emploi s’ils souhaitent maintenir le port du signe religieux », a affirmé la députée de la CAQ nouvellement élue Geneviève Guilbault, selon The Guardian.

Si le chef de la CAQ François Legault a parlé de cette question durant la campagne électorale, il a surtout mis l’accent sur une réduction de 20 % du nombre d’immigrants que le Québec accueillerait, notamment afin de préserver la langue française au Québec.

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La loi 62 sur la neutralité religieuse ne mentionne pas de signes ou symboles religieux particuliers comme le niqab ou la burqa, mais ceux qui s’opposent à cette nouvelle loi affirment qu’elle cible de façon injuste les femmes musulmanes.

La CAQ a également indiqué qu’elle n’avait aucunement l’intention de retirer de l’Assemblée nationale du Québec le crucifix qui y a été installé en 1936 pour marquer les liens entre l’État québécois et la religion catholique alors omniprésente au Québec.

« Pour moi, a affirmé François Legault au Guardian, le crucifix n’est pas un symbole religieux. Il fait partie de notre histoire, de notre patrimoine et de nos valeurs. »

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Par Joanna Prisco