Pourquoi les Global Citizens doivent s’en préoccuper :
Bien que les mutilations génitales féminines soient illégales, 87 % des femmes égyptiennes en sont victimes. Cette nouvelle initiative contribue à mettre fin à cette pratique et à améliorer la santé des jeunes filles dans tout le pays. Vous pouvez vous joindre à nous et passer à l’action sur cette question et sur l’ensemble des Objectifs de développement durable en cliquant ici.

(Note : certains liens du présent article sont en anglais seulement)

Selon le Middle East Monitor, un nouveau site web égyptien contre les mutilations génitales féminines (MGF) est un élément d’une campagne visant à protéger les jeunes filles et à éduquer les membres de leurs familles.

Ce site, « Enough With FGM » (Mettre fin aux MGF), présente des vidéos éducatives sur les dangers de pratiquer des MGF et permet aux Égyptiens de dénoncer, de façon anonyme, des personnes ou des médecins qui pratiquent ou collaborent à de telles mutilations.

« Nous avons récemment reçu des informations voulant qu’un médecin du gouvernorat Al-Giza pratiquait secrètement des MGF dans sa clinique, a indiqué au Middle East MonitorVivian Fouad, coordonnatrice de la stratégie nationale contre les MGF qui supervise le site web. Nous avons communiqué avec le ministère de la Santé, qui a enquêté. On a identifié la clinique et arrêté le médecin. »

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Bien qu’interdites dans le pays depuis 2008, les MGF touchent encore 87 % des femmes égyptiennes âgées entre 15 et 49 ans, selon les plus récentes données de l’UNICEF.

Cela s’explique par la confusion et la désinformation qui entourent cette pratique, et c’est pourquoi le site web constitue également une source d’information pour les parents.

L’immense majorité des appels qu’ils reçoivent concernent les MGF, a expliqué au Middle East Monitor Mme Fouad. En plus d’être illégales, elles sont aussi interdites et considérées comme malsaines par la loi islamique.

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« Nous répondons à toutes les questions en nous appuyant sur des preuves scientifiques, en expliquant les choses d’une façon factuelle et sans exagérer, et cela nous permet d’obtenir la confiance de tous », ajoute Mme Fouad.

Procéder à des MGF est passible d’un maximum de 15 ans de prison en Égypte et les membres d’une famille qui collaborent en accompagnant les jeunes filles qui vont se faire mutiler sont passibles d’un à trois ans d’emprisonnement, souligne le rapport.

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Exiger l’équité

L’Égypte lance un site web pour aider les femmes et les filles à combattre les mutilations génitales féminines

Par Joanna Prisco