Qu'est-ce qui unit Michelle Obama, Leonardo DiCaprio et Deja Foxx

Ils sont tous montés sur une scène de Global Citizen à un moment ou à un autre.

Une des particularités d'un événement Global Citizen est qu'il réunit des dirigeants mondiaux, des artistes et des activistes, tous unis autour d'une vision pour un monde meilleur.

Le jeudi 22 juin, Global Citizen organise à nouveau un événement inédit sur le célèbre Champ de Mars : Power Our Planet : Live in Paris.

Cet événement gratuit mettra en vedette des prestations de Lenny Kravitz, Billie Eilish, H.E.R. et Jon Batiste, ainsi que deux invités spéciaux, FINNEAS et Mosimann. Ils seront accompagnés par des figures emblématiques de la lutte contre le changement climatique telles que Xiye Bastida, Camille Etienne et Brianna Fruean, afin de transmettre aux dirigeants mondiaux et au secteur privé un message qu'ils ne pourront pas ignorer.

Ces activistes et superstars mondiales seront rejointes par des leaders mondiaux tels que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva; William Ruto, président du Kenya; le premier ministre de la Barbade, Mia Mottley; ainsi que Ajay Banga, président de la Banque mondiale; Rajiv Shah, président de la Fondation Rockefeller et le Dr Tedros Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé.

La campagne Power our Planet, co-présidée par le Premier ministre de la Barbade, Mia Mottley, exige un changement radical dans le fonctionnement des systèmes financiers mondiaux afin de permettre aux pays les plus pauvres et défavorisés d'accéder aux fonds dont ils ont impérativement besoin pour renforcer leur capacité d'adaptation aux catastrophes naturelles et répondre à leurs besoins les plus urgents.

"Pourquoi Paris ? Et pourquoi en juin ?" On vous explique.

Le 22 et 23 juin, des dirigeants du monde entier se réuniront à Paris lors du Sommet pour un Nouveau Pacte Financier Mondial.
Pendant ce sommet, ils aborderont (et, on espère, prendront des engagements très concrets pour atténuer) les énormes difficultés financières auxquelles sont confrontés les pays les plus vulnérables du monde, tels que le réchauffement climatique, la dette et la pandémie.

Mais nous devons nous assurer qu'il ne s'agit pas simplement d'un autre moment de "Bla Bla Bla".

Ces neuf activistes avant-gardistes exprimeront leur passion et leur créativité sur scène. Continuez à lire pour découvrir leurs moments de réussite, leurs parcours et leurs méthodes pour faire face à la crise climatique auprès de leurs communautés.

1. Brianna Fruean : l'ambassadrice de la jeunesse du Pacifique donne de l'importance aux mots

Brianna Fruean est une activiste et défenseuse de l'environnement du Samoa, en Océanie. Elle est également l'une des plus jeunes personnes à participer à la Conférence des Nations unies sur le développement durable (également connue sous le nom de Sommet Rio+20) en tant qu'ambassadrice de la jeunesse du Pacifique en 2020 et un parfait exemple de la raison pour laquelle nous devons encourager et écouter les jeunes activistes.

À tout juste 16 ans, Fruean devient la plus jeune lauréate du prix de la jeunesse du Commonwealth. Ses projets ont contribué à la lutte contre le changement climatique et à la promotion du développement renouvelable grâce à des programmes de sensibilisation dans les écoles et les communautés de Samoa.

Son discours émouvant lors de la conférence COP26 en novembre 2021 a mis en avant le fait que les communautés les plus vulnérables sont aussi les plus affectées par le changement climatique, et s'est demandé si ceux qui sont "au pouvoir ont vraiment la volonté de faire ce qu'il faut".

Pour Fruean, les mots ont un impact. Lors de la COP26 en 2021, elle a déclaré à propos des dirigeants mondiaux que "par leurs mots, ils brandissent l'arme qui peut nous protéger ou nous éliminer".

2. Xiye Bastida : la militante Mexicaine qui amène la crise climatique jusqu'au tapis rouge

En 2015, à seulement 13 ans, Xiye Bastida a vu sa ville natale d'Atlacomulco, au Mexique, inondée et a été forcée de partir.
Une fois installée à New York, Bastida décide de s'engager et organise la première grande manifestation climatique à New York, mobilisant près de 600 élèves de son lycée. Elle devient à ce moment là, une figure importante dans la lutte contre l’injustice climatique.

Lors des conférences COP26 et COP27, Bastida s'est exprimé avec honnêteté et urgence sur la façon dont la crise climatique est une "injustice générationnelle", qui affecte des personnes bien réelles, en temps réel, et qui a des impacts négatifs incontestables sur l'environnement.

Amy Schumer, from left, Venus Williams, Gabriela Hearst, and Xiye Bastida depart The Mark Hotel prior to attending The Metropolitan Museum of Art's Costume Institute benefit gala celebrating the opening of "In America: An Anthology of Fashion" on Monday, May 2, 2022, in New York.
Image: Photo by Charles Sykes/Invision/AP

Sa passion et son engagement au service de la justice climatique ont fait d'elle une source d'espoir pour les jeunes et un véritable exemple pour les futurs militants climatiques.

Elle a été projetée dans la presse grand public lorsqu'elle accepte une invitation au Met Gala en 2022, portant son message d'action pour le climat dans un lieu plutôt improbable.

3. Helena Gualinga : l'Amazonienne qui expulse les grands pollueurs des Terres Indigènes

Helena Gualinga, co-founder of Indigenous Youth Collective of Amazon Defenders, takes part in a discussion at the World Economic Forum in Davos, Switzerland, on Wednesday, Jan. 18, 2023. The annual meeting of the World Economic Forum is taking place in Davos from Jan. 16 until Jan. 20, 2023.
Image: AP Photo/Markus Schreiber

Issue d'une longue lignée de femmes militantes, Helena Gualinga perpétue l'héritage familial en protégeant la nature et sa communauté de Kichwa Sarayuku en Amazonie.

Cofondatrice de l'organisation Polluters Out - une coalition internationale dirigée par des jeunes qui s'est engagée à inciter les gouvernements à rejeter le parrainage des grands pollueurs et à les expulser des terres indigènes - Helena Gualinga a un message très clair : " Le sang indigène, pas une goutte de plus ".

Son discours lors de la conférence COP27 témoigne de l'urgence face à la déforestation en Amazonie, et de la vitesse effrayante à laquelle elle disparaît : "J'imagine un monde où les enfants - vos enfants, nos enfants - n'auront pas à se battre pour le futur de l'humanité [...] J'imagine une forêt qui vit".

Son combat pour la nature a également été salué dans le documentaire 'Helena Sarayaku Manta', qui retrace son parcours et son militantisme. Ce documentaire a été projeté en avant-première au Festival du film Environnemental de la Capitale Nationale en 2022, le plus grand festival de films sur l'environnement dans le monde.

4. Ineza Umuhoza Grace : l'écoféministe Rwandaise qui transforme une génération entière en militants écologiques

Eco-feminist Ineza Umuhoza Grace is the co-founder and global coordinator of the Loss and Damage Youth Coalition.Eco-feminist Ineza Umuhoza Grace is the co-founder and global coordinator of the Loss and Damage Youth Coalition.
Image: Kelvin Muema for Global Citizen

Après que des pluies intenses détruisent sa maison dans sa ville natale du district de Musanze, au nord du Rwanda, Ineza Umuhoza Grace, ainsi que sa famille, deviennent des réfugiés climatiques.

Le Rwanda contribue seulement à 0,04 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais c’est pourtant l'un des pays qui subit certains des effets les plus graves liés au réchauffement climatique dans le monde.

C'est en observant cette catastrophe environnementale que Grace s'est lancée dans le combat qu'elle mène jusqu'à aujourd'hui, en tant que cofondatrice et coordinatrice mondiale de la Loss and Damage Youth Coalition, une coalition de près de 600 jeunes issus de plus de 60 pays, qui plaide en faveur d'actions concrètes pour lutter contre les pertes et les dommages. 

Ce n'est donc pas une surprise si Grace est également l'une des gagnantes du Global Citizen Prize de 2023, un prix annuel qui reconnaît et honore les militants peu connus qui ont un impact positif sur leurs communautés.

5. Mitzi Jonelle Tan : la force Philippine qui a accaparé le roi Charles

Mitzi Jonelle Tan est une militante philippine pour la justice climatique. Sous l'ancien président des Philippines, Rodrigo Duterte, Tan révèle que les activistes climatiques étaient qualifiés de terroristes. Mais même avant son mandat, les Philippines demeurent l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les protecteurs de l'environnement.

Tan fait usage de sa voix pour souligner que la lutte contre le changement climatique est affectée par les gouvernements autoritaires et la répression de la société civile (c'est-à-dire les restrictions imposées aux activistes et aux militants pour qu'ils puissent protester et manifester en toute sécurité), et pour demander si l'action pour le climat peut prospérer au sein de systèmes corrompus. Elle est d'une force redoutable et est allée jusqu'à accaparer la royauté afin de sensibiliser le public à sa cause.

6. Wangari Kuria : la femme en flammes qui fonne aux femmes Kenyanes les outils pour combattre la famine en Afrique

Les femmes, si on leur en donne les moyens, sont la clé pour lutter contre la famine en Afrique.

Wangari Kuria en est bien consciente. C'est la raison pour laquelle elle a créé Farmer on Fire, une organisation qui permet aux femmes Kenyanes d'acquérir les compétences nécessaires pour devenir des agricultrices efficaces et, à long terme, de gérer leur propre entreprise consacrée aux produits agricoles.

Une sécheresse incessante a dévasté la Corne de l'Afrique où, en Éthiopie, et dans le pays d’origine de Kuria, Le Kenya, la famine et les pénuries d'eau touchent 23 millions de personnes, avec un cinquième du continent africain classé comme sous-alimenté.

L'auteure de "This Girl is on Fire" a été reconnue pour son travail incroyable à la fois par les prix Forbes Forty under 40 Africa et le Prix Global Citizen en 2023.

7. Dean Bhebhe : le militant qui dit à l'industrie des énergies fossiles "Don't Gas Africa"

Le continent africain et d'autres communautés des pays du Sud global ont contribué le moins à la crise climatique, pourtant ils subissent de manière disproportionnée ses effets: des tempêtes tropicales et des ouragans à l'insécurité alimentaire et au déplacements.

Mais de puissants lobbyistes et comités  cherchent à développer des projets liés aux combustibles fossiles en Afrique. No bueno.

Non seulement l'exploitation des vastes réserves de pétrole en Afrique rendrait presque impossible la limitation du réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, mais elle causerait également des ravages sur l'environnement et les populations qui y vivent.

Dean Bhebhe est militant et coordinateur de Don't Gas Africa, une coalition africaine contre le colonialisme climatique et l'expansion de l'exploration des énergies fossiles en Afrique.

8. Jerome Foster II : le plus jeune conseiller de la Maison Blanche pour la justice environnementale

Jerome Foster II est un porte-parole intrépide des communautés marginalisées et de la classe ouvrière dans les espaces qui militent en faveur de la justice sociale, économique et environnementale.

En 2019, alors qu'il n'avait que 18 ans, Foster s'est présenté devant la Maison Blanche, seul, tenant une banderole sur laquelle était inscrit "Grève scolaire pour le climat".

Deux ans plus tard, il a été choisi comme le plus jeune conseiller de la Maison Blanche au sein de l'administration Biden, conseillant le président américain sur les questions liées à la justice environnementale, où les communautés à faibles revenus et les personnes de couleur sont les plus touchées par le réchauffement climatique et la pollution.

Jeune, dynamique et passionné, Foster n'a pas non plus peur d'un grand public. En 2021, il a été interviewé sur scène par l'ancien vice-président Al Gore lors du Climate Reality Project à Atlanta.

9. Wawa Gatheru : la fondatrice de Black Girl Environmentalist

Wanjiku "Wawa" Gatheru est une Américaine d'origine kényane qui raconte des histoires sur le climat avec la passion d'apporter une communication climatique empathique et accessible au grand public. Exploitant son parcours académique en tant que boursière Rhodes et son travail en tant que jeune activiste climatique, l'objectif de la vie de Gatheru est d'aider à créer un mouvement climatique à l'image de chacun d'entre nous. En 2019, Gatheru a été nommée première personne noire de l'histoire à recevoir les prestigieuses bourses Rhodes, Truman et Udall pour ses études et son militantisme dans le domaine de l'environnement. 

Elle est la fondatrice de Black Girl Environmentalist, une organisation à but non lucratif dédiée à l'autonomisation des filles, des femmes et des personnes non binaires noires dans toutes les disciplines environnementales. En tant que créatrice de contenu, Gatheru met en lumière les héritages de ceux qui sont traditionnellement exclus de l'environnementalisme dominant auprès de son public de plus de 80 000 personnes sur toutes les plateformes. 

10. Camille Etienne : un porte-parole français pour la justice climatique et sociale

Camille Etienne est une activiste française de 28 ans originaire de Grenoble. Sa particularité est de rendre l'action en faveur de l'écologie plus accessible à tous.

En 2018, elle est devenue le porte-parole du groupe environnemental On est Prêt - un mouvement visant à mobiliser les gens sur les questions environnementales grâce à des campagnes digitales massives.

En 2022, Etienne a fait le buzz sur les réseaux après avoir participé à l'émission française de débats politiques C Ce Soir  où elle a souligné l'importance de la désobéissance civile et de l'action radicale.

11. Elizabeth Wathuti : l'écologiste kenyane qui a demandé aux dirigeants mondiaux d'ouvrir leur cœur

"Ouvrez vos cœurs".

C'est le message qu'Elizabeth Wathuti, militante kényane de l'environnement et du climat, a délivré lors de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique, la COP26, en 2021, où elle était coprésidente des jeunes du Sud pour le Conseil consultatif de la société civile et de la jeunesse de la COP26. 

Ses paroles ont attiré l'attention non seulement des dirigeants mondiaux, dont le président américain Joe Biden, mais aussi des citoyens du monde entier. 

Elizabeth Wathuti est une écologiste passionnée, une activiste climatique, la fondatrice de Green Generation Initiative et la responsable des campagnes et coordinatrice de Daima Coalition for the Protection of Urban Green Spaces à la Wangari Maathai Foundation. Wathuti est également membre du conseil des jeunes d'International Reserva : The Youth Land Trust.

Sa direction et son engagement personnel en faveur de la conservation de l'environnement et des questions sociétales ont été reconnus par un certain nombre de programmes de récompenses, notamment le Wangari Maathai Scholarship Award, le Diana International Award, le Africa Green Person of the Year Award, le Young Climate Champion Award décerné par le Global Climate Fund, le Commonwealth Youth Awards et bien d'autres encore. 

Il n'est donc pas surprenant qu'elle ait été désignée comme l'une des jeunes Africaines les plus influentes.

Global Citizen Life

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Par Lana Lenfant Al Zouheiri