Pourquoi les Global Citizens doivent s'en préoccuper
Global Citizen fait campagne sur les Objectifs mondiaux des Nations Unies, y compris l'objectif n°4 pour une éducation de qualité. Nous ne pourrons pas atteindre cet objectif et faire en sorte que tous les enfants aient accès à l'éducation tant que les conflits et le terrorisme continueront à mettre en danger la vie et l'avenir des élèves. Vous pouvez nous aider en passant à l'action sur cette question et bien d'autres dans le cadre de notre engagement à mettre fin à l'extrême pauvreté ici.

Les Nations Unies ont exprimé leur consternation suite aux deux attentats qui ont frappé des établissements scolaires au Cameroun et en Afghanistan ce week-end, tuant des dizaines d'écoliers innocents dans les deux pays.

Le 24 octobre, des assaillants en tenue civile ont fait irruption dans une école bilingue de Kumba, au Cameroun, avec des fusils et des machettes. L'attentat a fait au moins huit morts parmi les élèves, tandis que douze autres ont été blessés et emmenés dans les hôpitaux locaux, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans un communiqué.

Le même jour, une explosion mortelle s'est produite dans une ruelle menant à un centre de tutorat à Kaboul, en Afghanistan, faisant 24 morts et 57 blessés, selon le New York Times.  L'attentat survient dans un climat de violence accrue dans la zone proche du centre de Kawsar e Danish, ainsi qu'en Afghanistan, où les enfants représentent un tiers des victimes civiles des conflits armés cette année, d’après l'organisation Save the Children. En 2018, près de 50 personnes, dont la plupart étaient des enfants, ont également été tuées lors d'un attentat contre un centre scolaire dans la capitale afghane.

Dans une déclaration publiée dimanche, le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a estimé que l'attentat survenu au Cameroun était « un rappel inquiétant du lourd tribut payé par les civils, y compris les enfants, dont plusieurs ont été privés de leur droit à l’éducation. »

« Les attentats contre les institutions scolaires et éducatives sont une violation grave des droits des enfants », peut-on également lire dans la déclaration.

Dans un tweet, la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a également exprimé un « profond dégoût » face à l'attentat perpétré contre le centre de Kawsar, la qualifiant de « crime de guerre insensible et insensé » et soulignant la nécessité de redoubler d'efforts pour lutter contre la violence dans tout le pays.

Le Cameroun est l'un des sept pays africains ayant réouvert les portes des écoles dans le contexte de la pandémie de COVID-19. 

Dans les régions anglophones, comme celle où s'est produit le récent attentat, certaines écoles ont ouvert pour la première fois en quatre ans suite à des tensions liées à la forte utilisation du français dans ce pays bilingue, a rapporté VOA News. 

Le nombre d'enfants inscrits dans les écoles du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun était en constante augmentation avant que l'attentat n'ait lieu, si bien que le coordinateur humanitaire des Nations Unies au Cameroun, Matthias N. Zaab, considère celui-ci comme la « pire atrocité » jamais connue depuis la reprise des cours le 5 octobre.

Bien que les dirigeants mondiaux se soient engagés à garantir l'éducation de tous conformément aux Objectifs mondiaux des Nations Unies, des millions d'enfants dans le monde n'ont toujours pas accès à une éducation de qualité. 

Des attentats comme ceux qui ont eu lieu en Afghanistan et au Cameroun ont un impact significatif sur les possibilités d'accès à l'éducation, en rendant les écoles peu accueillantes voire menaçantes pour de nombreux enfants dans le monde, a souligné Henrite Fore, directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

« Les atteintes à l'éducation sont une grave violation des droits de l'enfant, a-t-elle déclaré. Les écoles doivent être des lieux de sécurité et d'apprentissage, pas des pièges mortels. »

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Par Sarah El Gharib