Quand premier ministre Justin Trudeau a signé l’Accord de Paris en 2016, il a s’est engagé à couper les émissions au Canada de 30 % d'ici 2030 par rapport à son niveau de 2005. Le Canada s’est engagé pour financer une lutte contre les changements climatiques dans les pays en développement et le gouvernement fédéral, en collaboration avec les provinces, s’est engagé pour développer une stratégie d'adaptation aux changements climatiques avec un plan pour l’Amérique du Nord.

Malheureusement notre voisin nord-américain a décidé de se retirer de l’Accord de Paris jeudi. Il reste à déterminer comment la décision va affecter les stratégies de Trudeau.

« Nous sommes profondément déçus que le gouvernement fédéral des États-Unis ait décidé de se retirer de l’Accord de Paris. Le Canada est inébranlable dans sa volonté de lutter contre les changements climatiques et de soutenir la croissance économique propre. Les Canadiens savent que nous devons prendre des mesures décisives et collectives pour nous attaquer aux dures réalités qui découlent de notre climat en bouleversement », a dit Trudeau.

La décision de Trump a été dénoncée par plusieurs leaders internationaux, notamment l’ancien président Barack Obama, président Emmanuel Macron et chancelière Angela Merkel.

L’Accord de Paris est entré en vigueur en novembre 2016. Il a été créé pour atténuer le changement climatique et réduire les émissions polluantes.

Trump, un homme qui a déjà dit que le changement climatique est un canular, dit que l’accord apporte des désavantages aux États-Unis, laissant les travailleurs américains et les contribuables à assumer les coûts quant aux emplois perdus, aux salaires inférieures et aux usines fermées.

Catherine McKenna, ministre de l'Environnement et du Changement climatique, a dit qu’en effet, l’action climatique crée des emplois et favorise la croissance des pays.

Trudeau s’est entretenu avec Trump jeudi pour exprimer sa déception, selon un communiqué du bureau du premier ministre, mais il a aussi dit : « Nous restons inspirés par le mouvement qui continue de prendre de l’ampleur dans le monde entier pour combattre les changements climatiques et faire la transition vers des économies axées sur la croissance propre. Nous sommes fiers que le Canada fasse cause commune avec tous les autres pays qui appuient l’Accord. Nous continuerons de travailler avec nos partenaires nationaux et internationaux pour favoriser les progrès dans ce qui constitue l’un des plus grands défis auxquels le monde fait face. »

Quand le premier ministre a signé l’accord, il s’est engagé à verser 2,65 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour aider les pays en développement à croître de façon plus propre et plus durable.

L’ancien gouvernement conservateur a versé 1,2 milliards de dollars au cours de cinq années dans le cadre de l’Accord de Copenhague de 2009.

« Nous ne faisons pas ces investissements seulement pour nous montrer sympathiques, bien que le Canada ait toute une réputation à maintenir à ce chapitre. Nous faisons ces investissements – et nous donnons suite à nos engagements – parce que c’est ce qu’il faut faire. Pour notre environnement, pour notre économie et au sein de la communauté mondiale », Trudeau avait dit.

Aujourd’hui, à peine une année plus tard, Trudeau dit que le Canada continuera de travailler avec les États-Unis, ainsi qu’avec d’autres intervenants américains, afin de lutter contre les changements climatiques et de promouvoir la croissance propre.

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Trudeau est « déçu » que Trump a décidé de se retirer de l’Accord de Paris

Par Jackie Marchildon