Pourquoi les Global Citizens doivent s’en préoccuper
Le trafic de ses citoyens s’effectue entre le Nigéria et au moins 40 pays, ou les survivants sont exploités et abusés. À peu près 77 % des survivants du trafic humain ont été exploités sexuellement par leurs trafiquants. Vous pouvez aider les femmes et les filles autour du monde en vous engageant ici.

(Certains liens du présent article sont en anglais seulement.)

Mardi, la tête de l’agence chargée de la lutte contre la traite des personnes du Nigéria a rapporté qu’au moins 20 000 femmes et filles portées disparues ont été retrouvées, étant trafiquées du Nigéria vers le Mali. Il leur fut révélé que les femmes vivaient dans des conditions semblables à celles d’esclaves, rapportait CNN. 

« Les conditions sont horribles, a déclaré Julie Okah-Donli, directrice de la National Agency for the Prohibition of Trafficking in Persons (NAPTIP). Elles sont gardées dans des sites au milieu de la forêt où elles ne peuvent pas s’échapper et où elles sont surveillées par des “mères maquerelles” ».

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Certaines des jeunes filles ont été prises sur leur chemin vers l’école. Mais la plupart ont été piégées par des trafiquants qui leur promettaient du travail en Malaisie. À la place, les filles, certaines ayant à peine 16 ans, ont été abandonnées au Mali, où beaucoup furent vendues dans la prostitution, toujours d’après CNN. 

Chaque année, des milliers de nigérianes sont illégalement trafiquées autour du monde. Des nigérianes ont été trafiquées dans plus de 40 pays, où la plupart des survivantes sont abusées et exploitées, nous dit un rapport du Département d’État américain. À peu près 97 % de ces survivantes sont des femmes, et 77 % ont été violées par leurs trafiquants. 

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Pour NAPTIP, la mission principale est de sauver ces survivantes. Leur mission de secours « Operation Timbuktu » a aidé 104 survivantes à s’échapper de trois bordels à Bamako, capitale du Mali, en 2011. L’organisation a aussi aidé à rapatrier des douzaines de rescapées en fin d’année, nous dit Reuters.  

Les responsables espèrent continuer d’aider les survivantes à fuir la prostitution et retourner au Nigéria. Mme Okah-Donli a dit que NAPTIP était en train de s’associer avec l’Organisation internationale pour les migrations, filiale des Nations Unies, pour aider les survivantes à échapper au trafic sexuel.  

Bien que nous n’ayons pas de chiffres officiels sur le nombre de filles trafiquées à travers l’Afrique, l’agence prévoit envoyer de l’aide dans les pays voisins. Les nigérianes sont majoritairement trafiquées en Europe, mais aussi au Ghana, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire


Correction : une version précédente de cet article a mal indiqué que les filles retrouvées étaient nigériennes.

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Exiger l’équité

Au moins 20 000 filles nigérianes retrouvées après avoir été vendues comme esclaves sexuelles

Par Jerica Deck  et  Julie Ngalle