Pourquoi les Global Citizens doivent s'en préoccuper
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Mercredi, la ministre canadienne des Femmes et de l’Égalité des genres et du Développement économique rural, Maryam Monsef a annoncé un financement pouvant atteindre 2,5 millions de dollars pour une nouvelle initiative destinée à lutter contre la violence sexiste à l'égard des femmes et des filles noires.

Le projet, intitulé « Promouvoir l’équité des sexes pour les femmes et les filles noires au Canada en réponse à la COVID-19 », vise à promouvoir l'équité de genre et à prévenir la violence sexiste pendant et après la pandémie.

Dans le monde entier, la COVID-19 a entraîné un risque accru de violence domestique pour les femmes qui sont confinées à la maison avec leurs agresseurs et privées de services tels que les foyers d'accueil. Selon le Centre de recherche et d'éducation sur la violence contre les femmes et les enfants de la Western University, les mesures de distanciation sociale ont également rendu difficile pour les personnes victimes de violence ou d'abus de trouver un soutien auprès de leur famille et de leurs proches, ce qui affaiblit également leur visibilité auprès de la police ou des professionnels de santé.

D’après un rapport publié par Hébergement Femmes Canada (WSC) en novembre 2020, la violence contre les femmes a connu un pic à partir de mars 2020, date à laquelle diverses mesures de lutte contre la COVID-19 sont entrées en vigueur, rapporte Global News. 

Les femmes et les filles noires sont plus exposées au risque de violence sexiste. Pour combler les lacunes existantes, le nouveau projet du gouvernement intégrera des recherches menées au sein des communautés et s'appuiera sur les conclusions d'un comité directeur national « par et pour diverses femmes et filles noires », qui s'entretiendra avec des organisateurs et des experts des communautés de femmes noires.

Avec l'aide de ce comité, le programme créera et mettra en œuvre une stratégie nationale d'équité des genres afin de s'attaquer aux facteurs systémiques qui causent le racisme anti-Noir, selon le communiqué de presse.

« La violence fondée sur le sexe demeure prévalente de façon inacceptable au Canada, mais ses répercussions ne se font pas sentir également, a affirmé Mme Monsef. Les femmes, les filles et les membres de la communauté noire LGBTQ2+ demeurent particulièrement susceptibles d’être victimes de violence fondée sur le sexe et il est essentiel que nous travaillions avec la communauté pour prendre des mesures. »

Elle a également souligné que les fonds nouvellement annoncés permettront d'améliorer la collecte de données et l'échange de connaissances, tout en renforçant les capacités des organisations partenaires ainsi que d'autres organismes travaillant avec la population noire canadienne.

« Leurs travaux contribueront également à orienter les prochaines étapes du plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, en rendant celui-ci plus robuste et plus efficace », a-t-elle ajouté.

Le programme sera exécuté par le Women's Centre for Social Justice, en partenariat avec la Fondation canadienne des femmes et les Battered Women's Support Services, a précisé le gouvernement. 

Parmi ses objectifs figurent la sensibilisation aux droits des femmes et des jeunes filles noires, l'augmentation des capacités et des ressources des organisations travaillant sur la violence liée au sexe, la prise de mesures visant à améliorer l'égalité de la communauté noire, et l'alignement des politiques et des processus sur la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW). 

Bien que ce projet vise spécifiquement à améliorer la situation des femmes et des filles noires au Canada, il a également pour but de remédier aux inégalités qui persistent dans la culture canadienne en général, un point qui a été particulièrement mis en évidence par la COVID-19.

« C'est le début d'un mouvement axé sur la vérité et la transformation, élaboré et réalisé par nous, pour nous, a affirmé Nneka MacGregor, Cofondatrice et directrice générale du WomenatthecentrE, dans le communiqué. Elle permettra de créer des espaces pour que nous puissions exprimer nos vérités, sur la myriade de façons dont le racisme anti-noir subvertit et sape nos vies. »

Les connaissances seront partagées par le biais du centre d'échange d'apprentissage avec des organisations communautaires, des établissements d'enseignement, le Centre du savoir sur la violence fondée sur le sexe, le Forum FPT et le Secrétariat de la lutte contre le racisme du Canada, selon le gouvernement.

« Nous créerons un cadre qui sera utilisé par toutes les parties prenantes, en particulier les gouvernements, pour faire progresser l'égalité des genres au Canada pour les femmes noires, les jeunes filles noires et les personnes noires de divers horizons, a déclaré Mme MacGregor. Je ne saurais trop insister sur l'importance de ce travail que nous entreprenons, sur la transformation qui en résultera, car rien de tel n'a été entrepris auparavant, sur une telle échelle, et axé sur nous. »

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Exiger l’équité

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Par Jackie Marchildon