Le vendredi 8 novembre, un étudiant de 22 ans s’est immolé par le feu devant le bâtiment du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) à Lyon afin d'attirer l'attention à la précarité étudiante.
Sur son mur Facebook, il a parlé de l’acte, disant qu’il lui est impossible de vivre avec 450 euros par mois.
C’est une malheureuse occasion qui sert d’un rappel de la précarité qui existe chez les jeunes Français. En effet, les personnes âgées de 15 à 29 ans représentent la moitié des personnes occupant des emplois précaires en France.
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L’appartenance à une certaine catégorie sociale et le niveau du diplôme obtenu jouent des rôles importants, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Plus de la moitié des jeunes occupant un emploi précaire sont des ouvriers, ou travaillent en tant qu’employés dans les commerces, la fonction publique, ou dans les services administratifs des entreprises.
Une enquête de l’Insee datant de 2016 indique que près de 20,8 % des jeunes adultes bénéficieraient d’aides financières.
Cette statistique est partagée par la présidente de l’Observatoire nationale de la vie étudiante (OVE) Monique Ronzeau.
« Près de quatre étudiants sur 10 perçoivent une aide, c’est beaucoup, » a-t-elle déclaré.
Selon une enquête réalisée par l’OVE, près de 45 % d’étudiants ont déclaré avoir suffisamment de revenus pour couvrir leurs dépenses mensuelles.
Le phénomène s’observe également à l’échelle mondiale. Malgré les disparités liées aux pays dans lesquels ils vivent, les personnes âgées de 15 à 24 ans autour du monde entier sont confrontées à un taux de chômage croissant, selon un rapport publié en 2017 sur les tendances mondiales de l’emploi des jeunes de l’Organisation internationale du Travail.
En 2017, 75 millions d’entre eux ont été touchés par le chômage et 16 % des jeunes travailleurs vivaient avec moins de 1,90 dollar par jour, c’est-à-dire en dessous du seuil de pauvreté.
Le monde a fait des progrès dans la réduction de l’extrême pauvreté depuis les années 1990. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le nombre d’habitants vivant dans l’extrême pauvreté a baissé de 1,1 milliard de personnes entre 1990 et 2015.
Si dans l’ensemble les taux de précarité ont baissé dans le monde entier, dans certaines régions, le nombre d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté demeure important. Il faut aussi prendre en compte les spécificités économiques de chaque pays, comme la précarité étudiante, pour prendre conscience des efforts qu’il nous reste à fournir pour éradiquer l’extrême pauvreté d’ici 2030.