Le Président Emmanuel Macron a annoncé jeudi que la France augmentera de 20 % sa contribution au Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lors de sa conférence de reconstitution, qui s’est tenue à Lyon le 9 et 10 octobre.
Le Fonds mondial est un partenariat qui a été créé en 2002 pour un but précis : aider dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois des maladies les plus meurtrières de la planète. Le fonds a déjà permis de sauver 32 millions de vies, mais la lutte n’est pas terminée. On estime à trois millions le nombre de décès annuels causés pas ces trois maladies.
Agissez dès maintenant : Remercions la Norvège de s’être engagée pour la santé et l’éducation pour tous !
L’objectif fixé pour la conférence était d’atteindre un montant de 14 milliards de dollars nécessaires pour sauver 16 millions de vies et l'engagement de la France s’élève à 1,423 milliard de dollars en trois ans.
« Je ne laisserai personne sortir de cette pièce ou quitter Lyon tant que les 14 milliards n’auront pas été obtenus. Et donc tout à l’heure nous les aurons », M. Macron a dit lors de son allocution.
Ambassadrice du réseau Grandir Ensemble (ONG soutenue par Sidaction), Amanda Dushime, une jeune Burundaise âgée de 18 ans, née avec le VIH, a parlé lors de la conférence pour rappeler le monde de l’importance du Fonds mondial.
SIDA, tuberculose, paludisme : derrière ces mots se cachent des vies, des jeunes qui aspirent à une vie normale, à être amoureux de qui ils veulent, à avoir un travail, à mener des études.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 10 octobre 2019
Nous n’avons pas d’autre choix que de réussir à lever ces 14 milliards de dollars. pic.twitter.com/b36fXQI531
« Notre vie a de la valeur, vous ne devez jamais l’oublier », a-t-elle dit.
Elle a parlé des difficultés auxquelles sont confrontées les personnes les plus vulnérables, notamment les filles en Afrique Subsaharienne qui sont les plus durement touchées — le manque d’accès aux traitements adéquats, ainsi que les innombrables discriminations et stigmatisations dont les personnes concernées peuvent faire l’objet.
Elle a poursuivi en lançant un message aux leaders de ce monde.
« Nous ne voulons plus de cela, être soignés à l’aveuglette, nous ne réclamons rien de plus que le respect de nos droits, tout simplement le droit de vivre et d’espérer un avenir », elle a déclaré.
L’objectif de la conférence de reconstitution de ressources a été atteint grâce aux contributions des États-Unis, du Royaume-Uni, du Japon, de l’Allemagne, de la Norvège et de l’Inde, mais aussi du Mali, de la République Démocratique du Congo, de l’Ouganda, du Cameroun et du Burundi.
« Toutes les personnes présentes dans cette salle aujourd’hui ont pu sentir la puissance de la communauté internationale quand elle s’unit pour proclamer d’une seule voix : “Nous en finirons avec les épidémies” », a déclaré Peter Sands, le directeur exécutif du Fonds mondial.
* Note : Le contenu de cet article a été modifié