Pourquoi les Global Citizens doivent s’en prĂ©occuper
D’ici 2030, nous devons atteindre l’objectif de dĂ©veloppement durable (ODD) n° 12 pour une consommation et production durable. Pour y arriver, le recyclage est l’une des solutions, mais nous devons innover et prendre de nouvelles initiatives. Les initiatives dont nous parlerons ci-dessous dĂ©tournent l’utilisation des dĂ©chets plastiques et permettent Ă  des enfants d’avoir accĂšs Ă  l’éducation, Ă  des familles de trouver des emplois et crĂ©ent des espaces propres. Vous pouvez vous joindre Ă  Global Citizen et agir à ce sujetici.

Le dĂ©veloppement d’infrastructures adĂ©quates est crucial dans la lutte contre la pollution plastique, mais ce n’est pas tout. À quoi servent des infrastructures si les comportements ne changent pas ? Si nous voulons rĂ©aliser l’objectif de dĂ©veloppement durable (ODD) n° 12 pour une consommation et production responsable, il faudra sensibiliser les plus jeunes par l’éducation.

Dans les pays en dĂ©veloppement, la gestion des dĂ©chets est un dĂ©fi de la vie quotidienne. Dans certaines villes, les ordures s’entassent Ă  l’air libre, prĂ©sentant des risques pour l’environnement et la santĂ© des populations.

Agissez dĂšs maintenant : Aider les enfants victimes de la guerre et des conflits Ă  rester Ă  l’école

En CĂŽte d’Ivoire, en Inde ou encore au Cambodge, de nouvelles initiatives ont vu le jour qui tentent de transformer le plastique en une ressource et montrent que ce polluant peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique Ă  l’éducation des plus pauvres.

Voici trois bons exemples.


1. À l’école Akshar, les frais de scolaritĂ© se paient avec du plastique. 

C’est dans le village de Pamohi, dans l’État de l’Assam situĂ© dans le nord-est de l’Inde, que cette initiative a vu le jour. Au dĂ©but, les cofondateurs de l’école Akshar, Parmita Sarma et Mazin Mukhtar, souhaitaient donner un accĂšs Ă  l’éducation pour tous. Lorsqu’ils ont remarquĂ© que des fumĂ©es Ă©manaient du voisinage lorsqu’on brĂ»lait du plastique, ils ont dĂ©cidĂ© de proposer une alternative.

Afin de frĂ©quenter l’école Akshar, chaque enfant est donc invitĂ© Ă  venir avec une vingtaine de dĂ©chets par semaine pour payer ses frais de scolaritĂ©.

Les fondateurs veulent aussi lutter contre le travail des enfants dans les carriĂšres de pierre. La perspective seule de l’éducation ne suffit pas Ă  lutter contre ce problĂšme. C’est pourquoi la fondation Akshar a dĂ©veloppĂ© le principe du tutorat rĂ©munĂ©rĂ© entre anciens et nouveaux Ă©lĂšves, afin de favoriser la transmission de l’information et de former les Ă©lĂšves. Ils apprennent Ă©galement d’autres compĂ©tences pratiques, comme l’installation de panneaux solaires, l’électronique ou encore la menuiserie.

Les fondateurs ont pour projet d’ouvrir d’autres Ă©coles de ce type dans les cinq prochaines annĂ©es.

2. En CĂŽte d’Ivoire, les premiĂšres Ă©coles construisent en plastique recyclĂ© ont vu le jour.

L’UNICEF rapporte que seuls 5 % des dĂ©chets plastiques des 280 tonnes ramassĂ©es par jour sont recyclĂ©s dans la ville d’Abidjan, capitale de CĂŽte d’Ivoire. Alors, pourquoi ne pas utiliser cette « ressource » Ă  des fins utiles ? C’est le pari du partenariat entre UNICEF CĂŽte d’Ivoire et l’entreprise sociale colombienne Conceptos PlĂĄsticos. 

Une usine de recyclage du plastique fabrique des briques avec le plastique ramassĂ© dans les alentours d’Abidjan. Cette initiative permet de pallier au manque d’infrastructures scolaires du premier cycle dans le pays, de crĂ©er un environnement sain et de fournir un emploi stable pour les familles les plus vulnĂ©rables. 

La directrice gĂ©nĂ©rale d’UNICEF, Henrietta Fore a dit Ă  propos de cette nouvelle initiative : « Sa vocation est triple : plus de salles de classe pour les enfants en CĂŽte d’Ivoire, moins de dĂ©chets plastiques dans l’environnement et des sources de revenus supplĂ©mentaires pour les familles les plus vulnĂ©rables. »

Neuf salles de classe ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© construites dans les villes de Gonzagueville, Divo et Toumodi; l’objectif est d’en construire 500 dans les deux prochaines annĂ©es. Au-delĂ  de l’accĂšs Ă  l’éducation et la protection de l’environnement, c’est la santĂ© des familles qui est Ă©galement en jeu. En effet, l’UNICEF rapporte que le manque de gestion des dĂ©chets est en grande partie responsable des maladies comme la malaria, la diarrhĂ©e ou la pneumonie chez les enfants. 

3. Au Cambodge, les élÚves paient leur inscription en ramassant des déchets plastiques. 

La Coconut School a ouvert en 2017 et est situĂ©e Ă  une centaine de kilomĂštres de la capitale Phnom Penh. Ouk Vanday est Ă  l’origine de cette initiative qui permet de donner un enseignement complĂ©mentaire aux enfants les plus vulnĂ©rables, tout en apprenant aux enfants l’importance du recyclage. L’école a Ă©tĂ© construite Ă  base de dĂ©chets dont 80 % proviennent des dĂ©chets que les Ă©lĂšves ramassent eux-mĂȘmes. M. Vanday a dit qu’initialement, il souhaitait donner aux enfants les plus pauvres une chance d’apprendre l’anglais et d’acquĂ©rir des compĂ©tences en mathĂ©matiques.

À la Coconut School, on trouve des murs rĂ©alisĂ©s avec des bouteilles en plastique ou encore avec des pneus peints de diffĂ©rentes couleurs. Ce sont 200 Ă©lĂšves qui bĂ©nĂ©ficient des cours donnĂ©s par cinq enseignants bĂ©nĂ©voles. Face au succĂšs rencontrĂ© par la Coconut School, une nouvelle Ă©cole est en construction dans la province de Kampong Speu sur la montagne Kirirum.

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Vaincre la pauvreté

3 écoles qui utilisent le plastique pour éduquer les enfants les plus vulnérables

Par Gaëlle Langué