Pourquoi les Global Citizens doivent-ils s’en préoccuper ?
Les Objectifs mondiaux des Nations unies comprennent l'objectif 3 pour la santé et le bien-être. De nombreux vaccins contre la COVID-19 sont actuellement en cours de distribution dans le monde entier, et beaucoup se demandent comment assurer au mieux notre sécurité et remettre le monde sur la bonne voie. Passez à l'action ici pour freiner la propagation du virus et faire en sorte que chacun, partout, dispose des outils nécessaires pour le combattre.

Cela peut sembler irréel, mais plus d'un an s'est écoulé depuis le premier confinement à Wuhan, en Chine, dans le but d'arrêter la propagation de la pandémie de COVID-19.

Beaucoup de choses se sont passées depuis lors : 106 millions de cas, 2,3 millions de décès dans le monde, et un tas de questions de la part d'un public en quête de réponses fiables et de qualité.

Par exemple, quand est-ce que tout cela prendra enfin fin ? Certains vaccins sont-ils meilleurs que d'autres ? Est-il toujours dangereux d'utiliser les toilettes publiques aujourd'hui ?

Aucune question n’est stupide. Nous ne sommes pas tous aussi diplômés que Chris Whitty CB FRCP FFPH FMedSci — le médecin britannique qui adore les acronymes — et nous sommes tous en quête de réponses. Malheureusement, au vu de la quantité d'informations qui circulent, on peut parfois se sentir gênés de poser une question dont la réponse paraît évidente à tout le monde sauf à soi-même.

Nous avons donc recensé les principales questions que le public se pose, notamment au sujet de la pandémie et des vaccins, et nous avons répondu à autant de questions que possible en faisant appel aux sources les plus fiables de la planète.

Que vous souhaitiez savoir comment éviter d'attraper le virus ou en savoir plus sur les mesures prises dans le monde entier pour l'éliminer, voici les dernières informations scientifiques sur les questions que vous vous êtes sûrement déjà posées.

1. Dois-je laver mes courses à l'eau et au savon ?

Bien que le virus puisse survivre jusqu'à 24 heures sur du carton et jusqu'à 72 heures sur du plastique, selon le New England Journal of Medicine, le risque d'infection par des particules virales sur ces surfaces diminue avec le temps.

C'est pourquoi le US Center for Disease Control (CDC) a conseillé aux consommateurs de ne pas désinfecter leurs emballages alimentaires. Il recommande plutôt de se laver les mains après avoir manipulé des produits susceptibles d'avoir été touchés par d'autres personnes. 

« Il n'y a actuellement aucun cas confirmé de COVID-19 transmis par des aliments ou des emballages alimentaires », a également déclaré l'OMS.

2. Combien de temps le virus reste-t-il actif sur les surfaces ?

Carton et plastique mis à part, cette même étude indique que le virus est toujours détectable dans l'air après 3 heures, sur le cuivre après 4 heures et sur l'acier après 72 heures. 

Vous pourriez attraper le virus via des surfaces comme suit : vous êtes en public, vous touchez une surface qui a été touchée par des tas d'autres personnes avant vous, puis vous touchez votre visage. Évitez donc autant que possible les surfaces particulièrement sensibles, telles que les étagères de supermarché et les poignées de porte — et lavez-vous les mains régulièrement.

Un expert de l'université de Floride a d’ailleurs ajouté que de nombreux produits d'entretien ménager ne seraient pas très efficaces contre les coronavirus. « Il est préférable de pratiquer une bonne hygiène personnelle », a-t-il dit au New Scientist. Vous trouverez ici une liste proposée par le CDC indiquant les produits qui pourraient faire l'affaire.

3. Un masque réutilisable fonctionne-t-il mieux qu'un masque à usage unique ? 

Pour faire court, d'un point de vue sanitaire, cela n'a pas vraiment d'importance. Toutefois, le port d'un masque présente d'autres avantages : il suffit de le laver. Cela vous évitera d'avoir à acheter plusieurs fois un masque à usage unique ; c'est beaucoup mieux pour l'environnement, et vous pourriez même les fabriquer vous-même.

Quoi que vous fassiez, veillez à suivre les directives de l'OMS sur leur utilisation (par exemple, comment les mettre et les enlever sans toucher votre visage) et lavez-vous à nouveau les mains avant et après les avoir portés. 

La chose la plus importante ? Gardez ces masques chaque fois que vous devez entrer dans des lieux publics comme les supermarchés. Il est également conseillé de porter votre masque chaque fois que vous quittez la maison.

4. Une personne peut-elle être contaminée en s'asseyant sur des toilettes publiques, par exemple dans un magasin ? 

Les toilettes publiques présentent des risques pour plusieurs raisons, pas ceux-ci ne sont pas forcément liés au fait de s’y accroupir. 

Bien que ce ne soit pas spécifique aux coronavirus, des chercheurs de l'Université du Connecticut et de l'Université Quinnipiac ont découvert en 2018 que les sèche-mains favorisaient la multiplication des bactéries dans l'air. On ignore encore si cela s'applique au virus, mais il n'y a pas de mal à préférer les distributeurs de papier sans contact pour se sécher les mains.

Parallèlement, les toilettes publiques, en raison de leur étroitesse, de leurs éviers et urinoirs juxtaposés, rendent difficile la distanciation sociale. En effet, certains experts australiens ont recommandé de changer la façon dont les toilettes publiques sont conçues à l'avenir pour éviter tout contact physique — par exemple, avec des cabines autonettoyantes, des robinets activés par des capteurs et des portes automatiques à l'entrée et à la sortie.

C'est pourquoi il faut éviter autant que possible de toucher les objets qui vous entourent. Plus important encore, n'oubliez pas de suivre les directives de l'OMS lorsque vous vous lavez les mains : une fois que vous avez terminé, utilisez une serviette en papier pour fermer le robinet.

Et en ce qui concerne les toilettes elles-mêmes, bien que certaines recherches préliminaires menées en Chine aient suggéré que le virus puisse être transmis par les matières fécales, le CDC a déclaré ne disposer d'aucune preuve que quelqu'un l’ait réellement contracté de cette manière. En prenant pour base des virus similaires comme le SRAS, on peut supposer que ce risque est faible.

Cependant, vous devriez quand même vous méfier des « déjections en aérosol », des particules qui, selon les recherches menées en 2013 par l'Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology, remontent dans l'air des toilettes lorsque vous tirez la chasse d'eau. Il est cependant facile d'éviter la plupart de ces particules : il suffit de rabattre la cuvette avant de tirer la chasse d'eau pour éliminer environ 80 % d’entre elles. 

Dans votre propre maison, soyez plus attentifs à la désinfection de vos surfaces. En général, essayez d'éviter les toilettes publiques dans la mesure du possible. Faites pipi à la maison si vous le pouvez !

5. Le virus peut-il être tué par le froid (d’un réfrigérateur ou d'un congélateur) ?

Pour faire court : on ne le sait pas vraiment. Mais probablement pas.

L'OMS a précisé que rien ne laissait penser que le virus puisse être tué par le froid ou la chaleur. Bien que la congélation puisse ralentir la propagation des bactéries, il n'y a, pour l’instant, aucune preuve qu'elle stoppe la transmission de la COVID-19. En gros, la recherche doit se poursuivre. 

Cela dit, si vous vous inquiétez de la présence éventuelle de la COVID-19 dans votre assiette, vous pouvez faire deux choses. Bien que votre réfrigérateur et votre congélateur ne puissent pas tuer le virus, la cuisson complète de vos aliments y contribue — et c’est toujours une bonne idée de bien les laver avant de les manger.

Au risque de répéter la même chose encore et encore : lavez-vous les mains après avoir manipulé des aliments.

6. Un bureau fermé et climatisé est-il plus sujet à la contamination, même en gardant une bonne distance vis-à-vis des autres ?

La vraie question à se poser, c'est : les aérosols — c’est-à-dire les minuscules gouttelettes que l’on produit en toussant ou en respirant et qui peuvent être porteuses de particules virales — se répandent-ils davantage par la climatisation ?

Là encore, il n'y a pas assez de données pour tirer des conclusions complètes d'une manière ou d'une autre. Cependant, bien qu'il soit très peu probable que la climatisation diffuse ces gouttelettes à travers un grand espace, comme un supermarché, elle pourrait permettre aux particules virales de se propager à travers des espaces plus petits — et de survivre plus longtemps que si elles n'étaient pas présentes.

Par exemple, une étude menée dans un restaurant en Chine entre janvier et février a révélé que trois familles différentes avaient contracté le virus au cours d'une même nuit, parce qu'un client asymptomatique, positif à la COVID-19, était assis devant un appareil de climatisation qui a pu propager ses gouttelettes sur une distance supérieure à un mètre.

Bien qu'un expert ait confirmé la validité de cette théorie au HuffPost, il a souligné que cela ne signifiait en aucun cas que la COVID-19 se propageait par le biais de la climatisation. Cependant, l'hypothèse selon laquelle un bureau fermé et climatisé est plus susceptible d'être contaminé est correcte lorsque les gouttelettes se déplacent plus loin dans l'air de cette manière, et ce, même si la différence est minime.

7. Comment les tests contribuent-ils réellement à prévenir le virus ?

Avant que les vaccins ne commencent à être distribués, les tests COVID-19 étaient l'une des meilleures armes dont nous disposions contre le virus. Comme on peut le constater dans des pays comme la Corée du Sud, des tests très poussés peuvent faire chuter le taux de mortalité : malgré des centaines de cas quotidiens en mars 2020, la Corée du Sud n'avait signalé aucune nouvelle infection au 30 avril.

Ce n'est pas seulement l'individu qui est en cause, mais aussi la communauté : si une population entière peut se faire tester, cela aide les services de santé à s'adapter à la demande et à orienter les directives gouvernementales. En procédant à un dépistage à grande échelle, on peut détecter le virus avant l'apparition des premiers symptômes, s'isoler immédiatement et empêcher qu'il ne contamine d'autres personnes.

C'est pourquoi l'Imperial College de Londres — l'université qui a influencé le changement de stratégie du gouvernement britannique, passant de l'immunité collective au confinement en mars avec sa modélisation du virus — a insisté pour que tous les travailleurs de santé soient testés chaque semaine, quels que soient les symptômes. La London School of Hygiene & Tropical Medicine, quant à elle, a préconisé un processus de test universel.
« Nous ne pouvons pas arrêter cette pandémie si nous ne savons pas qui est infecté », a déclaré le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

8. Les tests sont-ils tous identiques ? À quoi peut-on s’attendre lorsque l'on se fait tester ?

Au Royaume-Uni, c'est assez simple : vous vous faites prélever un échantillon dans le nez et dans la gorge, soit avec un kit de test à domicile, soit par l'intermédiaire d'une cellule de test mobile, d'un établissement du NHS ou d'un drive-in. Ces « tests viraux » sont les plus populaires au monde, mais ils vous indiquent seulement si vous êtes porteur du virus au moment où vous faites le test. 

Il existe un autre type de test dont vous avez peut-être entendu parler : le test sérologique. Il s'agit d'un test sanguin qui détecte les protéines utilisées par votre système immunitaire pour combattre le virus, ce qui signifie qu'il peut révéler si vous l'avez déjà eu dans le passé. Mais le Les CDC affirme qu'il faut parfois compter entre une et trois semaines après l'infection pour libérer ces anticorps. Le 27 mai, ils ont mis à jour leurs directives et ont révélé que ces tests peuvent être erronés dans plus de la moitié des cas.

La question clé est celle de l'accès. Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC), à la mi-mai, seulement 1,3 million de tests avaient été effectués sur l'ensemble du continent — soit moins qu'au Royaume-Uni — car les pays riches auraient été les premiers dans la file d'attente. 

Ainsi, bien que le nombre de cas sur le continent ait été relativement faible, il est à craindre que de nombreux cas ne soient pas détectés. Et bien qu'il y ait eu plus de décès au Royaume-Uni que dans toute l'Afrique, un rapport de la Boston University School of Public Health publié le 24 décembre 2020 a suggéré qu'un manque de registres des décès pourrait sous-estimer la mortalité actuelle.

C'est pourquoi des organisations telles que la Fondation pour l'innovation en matière de diagnostic (FIND) ont travaillé avec l'OMS et d'autres organismes afin d'intensifier le dépistage dans les pays les plus pauvres de la planète.

9. Pouvez-vous attraper la COVID-19 deux fois ?

Selon un récent rapport de la santé publique anglaise (PHE), si vous contractez le virus, vous devriez être immunisé pendant au moins cinq mois. 

Pour être précis : si vous avez déjà été infecté, vous avez 83 % de risque en moins de contracter le virus, un chiffre supérieur à celui de certains vaccins approuvés. 

Cela ne signifie pas pour autant que vous pouvez vous déplacer différemment. Vous devez quand même rester chez vous et suivre les directives locales. Comme l'indique le rapport du PHE, les personnes précédemment infectées peuvent toujours être porteuses du virus dans leur nez et leur gorge. Il y a donc de fortes chances que vous puissiez transmettre le virus à d'autres personnes sans développer vous-même les symptômes de la COVID-19.

Vous pourriez être en mesure d'attraper le virus à nouveau. Mais les chances sont apparemment minces.

10. Serons-nous un jour en mesure d'éradiquer le virus ?

Maintenant qu'il existe un vaccin, tout est possible.

Mais selon la revue médicale BMJ, il y a une différence entre le possible et le réalisable. Même avec un vaccin, la présence de nouvelles souches provenant de différents pays obligerait à restreindre les frontières de façon permanente pour se rapprocher de l'éradication. 

Une autre possibilité serait d'adopter une stratégie vaccinale similaire à celle de la grippe, où de nouveaux vaccins sont créés chaque année pour reproduire l'évolution du virus. 

Toutefois, même si le virus n'est pas complètement éradiqué, nous pourrions reprendre le cours de notre vie grâce à une combinaison d'immunité collective, obtenue par une vaccination efficace, et de traitements qui réduisent le nombre de décès liés à la COVID-19. Mais pour cela, il faut que le monde entier puisse avoir accès aux vaccins et aux traitements.

La tâche n'est pas facile, puisqu'en février 2021, seul un des 29 pays les plus pauvres de la planète avait reçu un vaccin. Ce pays, la Guinée, a reçu 55 vaccins fournis par la Russie. 

Cependant, des organisations travaillent sur des projets visant à distribuer le vaccin de manière équitable. Des pays donateurs, dont le Royaume-Uni, financent le programme COVAX, qui vise à fournir 2 milliards de doses de vaccins aux pays à faible revenu en 2021. Il fait partie de l'ACT-Accelerator, une collaboration d'organisations internationales mise en place pour assurer une distribution équitable des outils permettant de mettre fin à la pandémie.

Parallèlement, Gavi, l'Alliance du Vaccin, a passé les 20 dernières années à mettre en place des chaînes d'approvisionnement pour distribuer et stocker des vaccins afin de les distribuer aux communautés les plus pauvres de la planète, tout en baissant leur prix pour les rendre accessibles à tous. 

Enfin, la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), un partenariat entre des organisations publiques, privées, philanthropiques et civiles qui finance des projets de développement de vaccins dans le monde entier, a conclu avec tous ses partenaires des accords qui prévoient des dispositions d'accès équitable. Tout vaccin réussi dans le cadre d'un projet financé par le CEPI sera également fabriqué dans plusieurs pays, de manière à garantir sa distribution mondiale.

11. Les vaccins Oxford-AstraZeneca et Pfizer-BioNTech sont-ils sans danger ?

Absolument ! 

Au Royaume-Uni, par exemple, ils ont tous deux dû subir des contrôles de sécurité rigoureux avant d'être approuvés par des organismes de réglementation indépendants. Il a fallu commencer par des tests sur des animaux, puis des essais cliniques avec quelques volontaires humains, avant que des dizaines de milliers de personnes, souvent originaires de différentes régions du monde, ne soient examinées après leur vaccination. 

Le vaccin Pfizer-BioNTech a d'ailleurs été testé sur 40 000 personnes avant de devenir le premier vaccin approuvé au Royaume-Uni, selon la BBC. Cela ne signifie pas que des effets secondaires mineurs ne sont pas possibles. Certaines personnes signalent des douleurs au point d'injection, comme c'est le cas pour de nombreux autres vaccins, tandis qu'il est conseillé aux personnes ayant des réactions allergiques graves aux ingrédients du vaccin d'en parler d'abord avec un professionnel de la santé. 

Ceci est cependant extrêmement rare. Dans l'immense majorité des cas, vous serez en sécurité. 

12. Certains vaccins sont-ils meilleurs que d'autres ?

Cela dépend de ce que vous entendez par « meilleur ».

Certains vaccins sont plus « efficaces » que d'autres, ce qui signifie qu'ils réduisent le risque de contracter le virus. Par exemple, selon la société, le vaccin de Pfizer/BioNTech est efficace à 95 % après deux doses, soit à peu près au même niveau que le vaccin Moderna. Mais si l'efficacité du vaccin Oxford-AstraZeneca se situe entre 62 et 90 %, aucun volontaire n'a été hospitalisé après avoir contracté le virus. 

Le degré de protection varie également en fonction du nombre d'injections. La plupart des vaccins nécessitent deux doses, mais le vaccin de Johnson & Johnson a un taux d'efficacité de 66 % pour une seule injection.

Enfin, il existe des différences dans la manière dont les vaccins doivent être conservés. Le vaccin Pfizer-BioNTech doit être conservé dans un froid extrême (-70 degrés Celsius), tandis que le vaccin Moderna doit être conservé à la température du congélateur (-20 degrés Celsius). Toutefois, les vaccins Oxford-AstraZeneca, Novavax et Johnson & Johnson peuvent tous être conservés à la température du réfrigérateur, ce qui signifie qu'ils sont beaucoup plus faciles à transporter, un élément essentiel dans les pays moins développés.

13. Avec autant de désinformation, comment savoir à quelle information se fier ?

Pour l'OMS, la quantité de fausses informations qui circulent au sujet du virus est une « infodémie » qui sape les services de santé chargés de lutter contre la pandémie en première ligne. Elle entrave également les efforts mondiaux coordonnés visant à communiquer les bonnes informations aux populations.

Que cette désinformation soit véhiculée par les médias sociaux qui perpétuent les mythes sur les vaccins ou les fausses accusations selon lesquelles les hôpitaux sont vides de patients atteints de COVID-19, l'OMS a un message clair : « la désinformation coûte des vies ». Ceci particulièrement vrai dans les communautés ethniques minoritaires, comme cela commence à se produire dans les pays du monde entier.

En résumé, si vous voyez un message en ligne qui ne provient pas d'une source fiable ou qui ne contient pas d'informations vérifiables, ne le partagez pas. Dans ce cas, vous pouvez vous fier aux informations provenant d'organisations internationales telles que l'OMS, le podcast The New Scientist et le site web COVID-19 Facts

À l’échelle locale, vous pouvez faire confiance à la BBC, aux CDC et à la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

Faites attention aux récits personnels qui sont présentés comme la preuve d'un fait plus général. Vous trouverez ici une liste plus complète (en anglais) de sources auxquelles vous pouvez faire confiance.

14. Dois-je m'inquiéter des nouveaux variants du virus ?

Il n'y a pas lieu de paniquer. Dès le début de la pandémie, il était tout à fait prévisible que des mutations du virus se produisent. 

Malgré leur apparente complexité, comme dans le cas des versions les plus transmissibles du Royaume-Uni et de l'Afrique du Sud, les mutations elles-mêmes ne sont pas en cause. Ce qui importe, quelle que soit la forme du virus, c'est de réduire les infections de manière plus générale. 

En effet, lorsque la COVID-19 se transmet d'une personne à l'autre, elle se reproduit elle-même. Les mutations se produisent lorsque le virus fait des erreurs lors de ce processus de duplication. Ainsi, plus nous réduisons la transmission, moins il y a de chances que de nouveaux variants apparaissent. Vous pouvez en savoir plus à ce sujet et obtenir des informations complémentaires sur les variants de la COVID-19 en cliquant ici.

Pour l'instant, il semble que les vaccins dont nous disposons fonctionnent encore contre les nouveaux variants. Cependant, il est possible que des variants les rendent moins efficaces. Quoi qu'il en soit, les entreprises pharmaceutiques sont en mesure d'adapter les vaccins afin de relever le défi des mutations. Tout ce dont elles ont besoin, c'est de temps, acheté par le respect de directives gouvernementales telles que la distanciation sociale et le port de masques.

15. Quel rôle peuvent jouer les traitements ? 

En bref, ils peuvent jouer un rôle important !

Un bon exemple à garder à l'esprit lorsqu'il s'agit de l'importance des traitements est celui de la crise du VIH/sida. Après 40 ans, on n'a toujours pas trouvé de vaccin, mais le VIH/sida a été maîtrisé dans de nombreuses régions du monde précisément parce que les tests et les traitements sont devenus plus largement disponibles. 

De même, en ce qui concerne la COVID-19, si nous pouvons trouver des traitements efficaces, en plus d'un vaccin, nous pourrons progresser beaucoup plus rapidement. C'est un objectif auquel les organisations internationales travaillent depuis le début de la pandémie.

Prenez, par exemple, le COVID-19 Therapeutics Accelerator : un effort de collaboration pour rechercher, développer et produire des traitements efficaces contre le virus aussi rapidement que possible avec la fondation Bill & Melinda Gates, le Wellcome Trust et le ministère britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO). 

Le programme vise également à garantir que les traitements soient accessibles à tous les pays de manière égale, à mesure qu'ils sont identifiés, comme ce fut le cas des médicaments antiviraux qui aident les populations à lutter contre la grippe. 

« La seule façon de traiter une infection virale, telle que la COVID-19, est d'utiliser des médicaments antiviraux, a écrit Mark Suzman, PDG de la Fondation Bill & Melinda Gates. Pour l'instant, nous ne pouvons que traiter les symptômes, car il n'existe tout simplement pas de médicaments antiviraux qui peuvent traiter toute une série de maladies comme le font les antibiotiques pour les infections bactériennes. »

16. Qu'est-ce que la COVID longue ?

Pour de nombreuses personnes, les symptômes du virus peuvent durer des semaines. Pour d'autres, ils peuvent s'étendre sur des mois.

C'est ce qu'on appelle la « COVID longue », un terme qui désigne des troubles, comme l'épuisement, qui persistent pendant au moins 12 semaines après l'infection. Parmi les autres symptômes connus, citons l'essoufflement, la toux et les douleurs. Il existe de nombreuses théories sur les raisons de ces symptômes, mais rien de concret pour l'instant. 

Il est cependant certain que cela existe : un article publié dans le Journal of the American Medical Association a révélé que 87 % des 143 personnes nécessitant un traitement hospitalier à cause du virus à Rome présentaient encore des symptômes deux mois après leur sortie de l'hôpital. Selon une autre étude réalisée à Dublin, la moitié des personnes interrogées étaient fatiguées dix semaines après l'infection. 

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Par James Hitchings-Hales