Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial aurait pu marquer un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique et l'avenir de notre planète. Nous sommes venus à Paris avec l'espoir d’une transformation radicale, prêts à célébrer les avancées en matière d'équité et de justice au nom des pays vulnérables qui tentent de lutter contre les effets du changement climatique.
Au lieu de cela, nous sommes déçus de constater que la plupart des dirigeants des nations les plus riches du monde et des institutions les plus puissantes se sont réunis, et une fois de plus les solutions se sont avérées insuffisantes et les promesses n’ont pas été tenues.
Il y a tout de même des résultats positifs de cette campagne et de ce Sommet. Nous sommes fiers d'avoir travaillé avec de jeunes activistes dont la vie est affectée de manière disproportionnée par le changement climatique, des chefs d'État des pays du Sud Global et des groupes de plaidoyer qui appellent au changement. Nous remercions les dirigeants des pays du Nord qui agissent au lieu de se contenter de paroles vides de sens. Cependant, il est frustrant de constater le manque de courage moral et d’urgence de la part de ceux qui détiennent le plus de pouvoir.
Nous trouvons encourageantes les avancées du Président de la Banque mondiale, Ajay Banga, pour réformer les politiques clés, notamment l’incorporation des clauses suspensives dans les accords de prêt pour les nations touchées par des catastrophes naturelles. De plus, nous nous réjouissons de la coalition de pays qui a accepté d'annuler la dette de 6,3 milliards de dollars de la Zambie. Nous sommes également heureux de constater qu’une coalition s’est formée en faveur de la création d'une taxe sur le secteur du transport maritime. En outre, nous saluons les efforts de la France, qui a augmenté à 40 % sa part des droits de tirage spéciaux alloués aux pays vulnérables au changement climatique.
Cependant, malgré les efforts du Président Macron, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ne peut être considéré comme un succès.
Les autres dirigeants du G7 n'ont tout simplement pas tenu leurs promesses, ignorant les besoins urgents des populations et des pays les plus vulnérables. Pire encore, les États-Unis n'ont pas honoré leur promesse de 2009 de fournir des fonds pour aider les pays en difficulté à trouver des ressources afin de s'adapter aux conséquences du changement climatique. Une partie de ces fonds promis n'a pas encore été versée par les États-Unis, qui n’ont donné aucune indication quant à la manière et au moment où ils prévoient de tenir cet engagement.
L’économie la plus puissante au monde doit donc faire sa part pour venir en aide aux pays les plus marginalisés et tenir sa promesse faite en 2009.
Nous avons besoin de réformes ambitieuses de la part des plus grandes économies mondiales et des plus gros pollueurs pour démanteler les systèmes financiers qui perpétuent la crise climatique et maintiennent les populations dans une extrême pauvreté.
La campagne Power Our Planet (Transformons Notre Planète) est loin d’être terminée. Nous continuerons notre lutte pour la justice au nom des pays et des populations dévastés par le changement climatique, malgré leur faible contribution à cette crise. Notre attention se tourne désormais vers les réunions du G20 de cette année, le Global Citizen Festival du 23 septembre, et la COP28. Tant que nous n'aurons pas atteint notre objectif, nous continuerons notre combat.
- Global Citizen
- Lenny Kravitz
- Billie Eilish
- FINNEAS
- Jon Batiste
- H.E.R.
- Connie Britton
- Danai Gurira
- Cyril Dion
- Norman Reedus
- Diane Kruger
- Padma Lakshmi
- Jerome Foster II
- Wangari Kuria
- Xiye Bastida
- Dean Bhekumuzi Bhebhe
- Ineza Umuhoza Grace
- Wanjiku ‘Wawa’ Gatheru
- Brianna Fruean
- Camille Etienne
- Mitzi Jonelle Tan
- Helena Gualinga
- ONE
- Don’t Gas Africa
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