Parcourir 13 000 kilomètres en huit mois, c’est le pari inouï que s’est donné Vincent Grison pour sensibiliser la jeunesse au changement climatique et à la protection environnementale.
Le Rennais, âgé de 33 ans, prévoit d’échanger quotidiennement avec 3 000 élèves de sa ville d’origine par satellite lors d’une épopée à vélo et en bateau qui débutera en mars 2021.
Le but ?
« Parler d’environnement dans une grande aventure qui respecterait les règles de l’exploration moderne », selon lui.
« Il faut savoir que, chez nous, le réchauffement climatique se sent à peine par rapport au pôle Nord. Quand on a plus 0,5 degré Celsius en France, c’est trois à quatre fois pire là-bas ! Alors si on est sensibilisé au sort de l’Arctique, on est sensibilisé au pire », a-t-il déclaré lors d'un entretien.
Parmi les thématiques abordées figureront notamment l’énergie, les transports, la perte de biodiversité, la montée des températures ou encore la fonte de la Banquise. Les observations permettront de former 22 classes d’élémentaires et six centres de loisirs rennois, mais aussi les chercheurs de l’Université de Rennes.
Ce projet hors pair, aujourd’hui possible par les dons généreux du public, trouve aussi son origine dans le parcours unique de M. Grison.
Architecte naval et travailleur humanitaire, il a déjà effectué trois traversées de l’Atlantique, dont une en solo en 2015 ; autant d’expériences qui l’ont préparé à sa toute dernière initiative en date.
« C'est à la suite d'une grande course que j'ai eu envie d'entreprendre un projet de cette envergure, a-t-il ainsi expliqué à France 3 Régions. J'avais à cœur d'y intégrer une dimension d'éducation à l'environnement. »
De Rennes au Pôle Nord à la rame, à vélo et à ski : « J’apprends à tirer l’ours à la carabine » (Ouest-France) https://t.co/DvwHBf9dqWpic.twitter.com/adGJ6o6zMk
— Rennes Online (@RennesOnline) December 21, 2020
Au cours de sa traversée, le trentenaire bénéficiera du soutien de Lamas Production, l’association chargée de porter le projet, ainsi que de celui d’une équipe médicale, de recherche et de communication.
Il naviguera également à bord d’un bateau en tissu de carbone — un matériau utilisé dans la fabrication des voitures de Formule 1, selon ses dires — qu’il a lui-même conçu et construit.
« La version finale du bateau qui va m'emmener vers l'Arctique, est un modèle unique, pour lequel je me suis inspiré du kayak ou encore du paddle board », a-t-il indiqué.
En attendant de suivre de près ce projet hors du commun, il est toujours possible de soutenir M. Grison ici.
On lui souhaite bonne chance !