La pandémie de COVID-19 a beau avoir provoqué des inégalités sociales et économiques sans précédent à travers le planète, elle ne s'est pas pour autant traduite par un société canadienne plus repliée sur elle-même, selon une nouvelle étude.
Bien au contraire, l'étude révèle que le degré d'ouverture des Canadiens à l'accueil de nouveaux arrivants a augmenté malgré la pandémie, atteignant des niveaux sans précédent, bien supérieurs à ceux enregistrés au Canada au cours des 40 dernières années.
L'étude, menée par le Environics Institute, l'Université d'Ottawa et l'Initiative du siècle entre le 8 et le 28 septembre, révèle que la plupart des Canadiens ont une opinion positive de l'immigration, la majorité d'entre eux étant plus enclins à croire que les nouveaux arrivants font du Canada un pays où il fait bon vivre. Par ailleurs, plus de 8 Canadiens sur 10 pensent que les immigrants sont bénéfiques à l'économie, la création d'emplois et le développement des entreprises figurant parmi les principales raisons d'accueillir de nouveaux arrivants.
La plupart des Canadiens sont également d'avis que l'immigration contribue à la politique canadienne de multiculturalisme et de diversité, et qu'elle ne porte pas forcément atteinte aux valeurs canadiennes.
Alors que certains répondants des provinces canadiennes les plus conservatrices, dont l'Alberta, ont eu tendance à exprimer des opinions plus modérées sur le sujet par le passé, l'étude indique que tous les segments de la population, quelle que soit leur affiliation politique, sont aujourd'hui de plus en plus à l'aise avec les niveaux d'immigration actuels.
Les chercheurs attribuent ce sentiment positif à plusieurs facteurs, dont la conviction que les Canadiens sont mieux à même de se serrer les coudes dans un climat inquiétant provoqué par la COVID-19 et l'instabilité politique qui règne aux États-Unis.
Dans le cadre de son actuel Plan des niveaux d'immigration, le Canada devrait accueillir plus de 390 000 nouveaux résidents permanents d'ici 2022, dont deux tiers sont des immigrants économiques. Le plan, qui a été dévoilé en mars, prévoit également une augmentation régulière du nombre de réfugiés qui se réinstalleront au Canada au cours des deux prochaines années.
Récemment, le Canada a été classé troisième sur 50 pays à l'ISPOS Nation Brand Index, et ce pour la deuxième année consécutive. La nature accueillante des habitants du Canada, ainsi que ses institutions, semblent être des éléments clé de cette réputation extrêmement positive sur la scène internationale.