(Note : certains liens du présent article sont en anglais seulement)

Les prisonniers fédéraux pourront désormais servir leur peine d’emprisonnement dans un lieu d’incarcération correspondant au genre auquel ils s’identifient plutôt qu’au genre correspondant à leurs caractéristiques anatomiques. 

La nouvelle politique de Service correctionnel Canada stipule qu’un prisonnier transgenre pourra choisir son institution d’incarcération « indépendamment de son anatomie ou du genre inscrits sur ses documents d’identité, à moins qu’il existe des préoccupations majeures liées à la santé ou à la sécurité qui ne peuvent être résolues ».

De plus, les lignes directrices de la nouvelle politique comprennent des dispositions sur l’utilisation d’un langage non sexiste, assurant ainsi la protection des renseignements personnels relatifs à l’identité de genre du prisonnier et l’utilisation des noms et prénoms préférés de ce dernier, selon le Journal de Montréal.

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« Nous sommes extrêmement heureux que SCC reconnaisse les droits des personnes transgenres, a affirmé Jennifer Metcalfe, directrice générale de l’organisme Prisoners' Legal Services. Ces modifications permettront d’améliorer la sécurité et la dignité des délinquants transgenres sous responsabilité fédérale au Canada, touchant tous les aspects de leur vie quotidienne ».

Il existe peu de recherche sur les personnes transgenres au Canada, mais des organismes indépendants comme Trans PULSE ont commencé à faire leurs propres recherches.

Selon une étude de Trans PULSE intitulée Joint Effort : Prison Experiences of Trans PULSE Participants and Recommendations for Change, la population trans est aux prises avec un taux de chômage important, est victime de discrimination au travail et connaît un taux de pauvreté important, des facteurs qui rendent cette population plus susceptible d’être incarcérée.

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Le peu de données dont on dispose sur la population transgenre dans les prisons canadiennes indique que les personnes transgenres qui vivent dans la pauvreté, qui sont travailleurs du sexe et qui consomment des drogues disent être fréquemment victimes de harcèlement de la part des policiers et constituent la majorité des personnes transgenres qui sont arrêtées et incarcérées.

L’étude indique que 6 % des participants de la recherche de Trans PULSE ont connu des épisodes d’emprisonnement. En 2017, le projet de suivi des meurtres de personnes transgenres (Trans Murder Monitoring Project) a rapporté 325 meurtres.

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Exiger l’équité

Les prisons canadiennes regrouperont les prisonniers selon le genre auquel ils s'identifient

Par Jackie Marchildon