Les travailleurs humanitaires luttent sans relâche pour aider les plus démunis dans le monde. Ils travaillent pendant de longues heures, sacrifient du temps avec leurs familles et leurs proches pour être avec les autres et prennent soin des populations les plus vulnérables et souvent les plus négligées.

Bien que la nature de leur travail varie considérablement, les histoires des travailleurs humanitaires révèlent des points communs partagés par tous ceux qui ont consacré leur vie au service des autres.

Le 19 août est la Journée internationale de l’aide humanitaire. L'ONU invite tout le monde à #ShareHumanity (Partager l’humanité) en célébrant ces héros invisibles et leurs histoires. Nous les mettons donc à l’honneur en partageant ces réalités que tout travailleur humanitaire comprendra, comme l'ont raconté quatre d’entre eux à travers le monde.


Vous avez souvent peur, mais vous n’avez jamais trop peur, car vous devez rester concentré sur ce qui est important.

« Dans les débris et le chaos, je devais me concentrer sur la manière dont mon travail pouvait faire une différence là-bas, en particulier pour les enfants… Quand on travaille au milieu d'une catastrophe, il est important de se concentrer et de ne pas laisser ses propres peurs prendre le dessus. J'avais peur, mais d'autres personnes avaient perdu leur maison, leur emploi et des membres de leur famille. »

-David Munoz, travailleur humanitaire au Népal suite au séisme


Vous êtes sans cesse épaté par la beauté de l'esprit humain...

« Les restrictions alimentaires affectent cette famille. Ils n'ont pas mangé de viande depuis 7 mois et ils s'endettent de plus en plus pour assurer leurs besoins alimentaires... [mais] malgré leurs conditions de vie difficiles, ils ont toujours le sens de l'humour, surtout le père qui a beaucoup souri et exprimé les difficultés de la famille avec humour. En plus, ils étaient très hospitaliers et nous ont offert du thé. »

« On se serait cru dans un sauna. C'était une si belle surprise quand Rasha m'a fabriqué un ventilateur. Cet acte de gentillesse était très touchant. Elle doit vivre dans ces conditions difficiles tous les jours. Je réfléchis encore à la façon dont ils affrontent cette chaleur et à leurs défis avec l'eau. »

-Therese Boulos, qui travaille avec une famille de réfugiés syriens au Liban


... et constamment dévasté par tout ce que les gens doivent endurer dans le monde.

« L’hiver dernier a été l’un des hivers les plus difficiles. Les températures sont tombées à dix degrés en dessous de zéro. On a fait une distribution en hiver et on avait tous très froid, même en portant des vêtements d'hiver chauds. Les réfugiés vivant dans ces conditions avec seulement des vêtements fins devaient avoir tellement froid, dans leur tente et parfois sans poêle ou chauffage et sans couvertures chaudes. Cela a dû être très difficile. »

-Therese Boulos


Vous êtes toujours surpris par tout ce que vous devez apprendre, même si vous êtes parfaitement formé pour exercer votre travail.

« Je pensais tout savoir sur les personnes déplacées et les réfugiés parce que j’avais vécu des situations similaires à différents moments de ma vie. Je suis né réfugié irakien en Iran... J’ai commencé à me rendre compte que je ne savais pas tout des déplacés quand je suis devenu travailleur humanitaire pour World Vision et que j'ai travaillé avec ces gens auxquels je me suis identifié. J'ai encore tellement de choses à apprendre sur les réalités de la vie, surtout en Irak. »

-Ammar, travailleur humanitaire en Irak


Vous vous rendez compte que les enfants sont tous les mêmes, quelles que soient les circonstances.

« Rasha et Shahed n'ont pas d'électricité pour regarder leur dessin animé préféré, Bob l'Éponge. »

­-Therese Boulos


Vous passez volontiers votre vie à utiliser vos talents pour aider les autres.

« Être travailleur humanitaire, c’est mettre ses talents au service des personnes qui sont touchées par des urgences, notamment les enfants qui sont les plus vulnérables en temps de crise. »

-Jose Nelson, travailleur humanitaire au Salvador


Votre travail peut être affligeant, mais vous n’échangeriez ces expériences pour rien au monde.

« J’ai vécu beaucoup d’expériences inoubliables. Je me souviens avoir fait partie de l'équipe d'intervention lors du tsunami en Asie du Sud-Est, considéré comme la plus grande opération humanitaire de l'histoire récente. J'ai aussi été déployé pour aider après les tremblements de terre à Haïti et au Chili. Autant d'expériences qui ont réaffirmé ma vocation et mon appel au service humanitaire. »

-Jose Nelson


« Chaque jour, il y a quelque chose à apprendre pour devenir une meilleure personne ; la clé est la patience, la foi et l’espoir. L'espoir est important. C’est ce qui me fait avancer. »

-Ammar


Et ce n’est pas le salaire qui compte.

« La partie la plus enrichissante de mon travail, c’est quand je vois les sourires sur les visages des enfants et des parents. »

-Jose Nelson


« La meilleure récompense, c'est chaque sourire d’un enfant qui se sent en sécurité, qui est dans un endroit hors de tout danger et qui peut jouer et dormir confortablement. »

-David Munoz


« L’une des meilleures choses dans mon travail, c'est de voir le sourire dans les yeux d’un enfant. »

-Therese Boulos


À tous ceux qui sacrifient leur temps et rendent service aux autres dans le monde, nous vous remercions.

Remerciez un travailleur humanitaire aujourd'hui en le gardant dans vos pensées et vos prières, et n'oubliez pas de #ShareHumanity (Partager l’humanité) en lisant et en partageant l'une de ces quatre histoires de travailleurs courageux.

Editorial

Exiger l’équité

8 réalités du travail humanitaire

Par Meredith Hastings